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L’épaule est une articulation permettant les plus grandes amplitudes du corps humain. Cette mobilité, rendue possible par une grande congruence et par un équilibre entre muscles, tendons et structures osseuses, en fait aussi une articulation fragile.
Avec le temps, ou à la suite d’un traumatisme, cet équilibre peut se rompre : douleur, raideur et perte de force peuvent devenir handicapantes.
Lorsque les traitements médicaux et fonctionnels ne suffisent plus, la pose d’une prothèse d’épaule peut redonner confort, mobilité et autonomie.
Le Dr Pierre Dekeuwer, chirurgien orthopédiste à Toulon et Hyères (Var), est spécialisé dans la chirurgie prothétique de l’épaule. Il explique dans cet article quand envisager cette intervention, et la différence entre les deux principaux types de prothèses : la prothèse anatomique et la prothèse inversée.
a. Anatomie simplifiée
L’épaule est une articulation sphéroïde reliant la tête de l’humérus (l’os du bras) à la cavité glénoïde de l’omoplate (encore appelé scapula).
Autour d’elle gravitent des structures essentielles :
• les tendons de la coiffe des rotateurs, qui stabilisent et mobilisent l’articulation,
• la capsule articulaire,
• et les bourses séreuses, qui réduisent les frottements.
C’est la synergie entre ces éléments qui permet la liberté de mouvement exceptionnelle de l’épaule.
La décision d’implanter une prothèse se fonde sur des critères cliniques et radiologiques précis.
a. Douleur chronique et résistante
Le premier motif est la douleur persistante, souvent intense, gênant le sommeil et les activités quotidiennes.
Elle résiste aux traitements classiques : anti-inflammatoires, infiltrations et kinésithérapie.
Lorsque la douleur devient invalidante malgré un traitement bien conduit, la chirurgie sera envisagée.
b. Raideur et perte de fonction
La diminution progressive de la mobilité est un autre signe d’alerte : le patient ne peut plus lever le bras, se coiffer ou enfiler sa veste.
Cette raideur est souvent associée à une destruction cartilagineuse et/ou à une rupture tendineuse souvent ancienne.
c. Destruction du cartilage
Les examens radiographiques standards et l’IRM permettent d’évaluer :
• l’usure du cartilage,
• la forme de la tête humérale,
• l’état de la glène,
• le statut (rompus ou non rompus) des tendons de la coiffe des rotateurs.
Quand le cartilage est totalement usé et que les surfaces osseuses sont en contact direct, la prothèse devient la seule solution.
d. Traitements conservateurs
La chirurgie n’est envisagée qu’après échec du traitement médical conservateur.
Celui-ci combine :
• la rééducation,
• les infiltrations de corticoïdes ou de PRP,
• l’adaptation des activités quotidiennes et loisirs.
Le Dr Pierre Dekeuwer, chirurgien orthopédiste à Toulon ou Hyères, évalue toujours avec le patient le bénéfice réel de la chirurgie avant de la recommander, c’est-à-dire la balance bénéfices-risques d’une intervention.
Une prothèse d’épaule vise à :
1. Supprimer la douleur,
2. Restaurer la mobilité,
3. Améliorer la force et la fonction,
4. Permettre la reprise d’une vie autonome et active.
Les résultats sont généralement bons, avec un taux de satisfaction supérieur à 90 % lorsque l’indication est bien posée.
a. La prothèse anatomique
Principe
La prothèse anatomique reproduit la forme naturelle de l’articulation :
• une tête humérale sphérique remplace la tête d’origine,
• et une cupule glénoïdienne recouvre la cavité de l’omoplate et fait face à la tête humérale prothétique
Elle restitue donc la biomécanique physiologique de l’épaule.
Indications
Cette prothèse est indiquée lorsque :
• le cartilage est détruit,
• mais les tendons de la coiffe des rotateurs sont intacts et fonctionnels.
C’est le cas typique des arthroses gléno-humérales centrées (omarthroses centrées) sans rupture tendineuse.
Avantages
• Restaure la mobilité naturelle.
• Sensations proches d’une épaule normale.
• Très bons résultats à long terme chez les patients ayant une coiffe préservée.
Limites
Si la coiffe des rotateurs s’use secondairement ou se rompt à la suite d’un traumatisme, la prothèse anatomique ne peut plus stabiliser l’articulation : elle devient douloureuse et inefficace. Elle peut être alors convertie en prothèse inversée lors d’une nouvelle intervention chirurgicale.
b. La prothèse inversée
Principe
La prothèse inversée a révolutionné la chirurgie de l’épaule.
Inversant le fonctionnement naturel de l’articulation, elle :
• place une sphère (glénosphère) sur l’omoplate,
• et une cupule concave sur l’humérus.
Cette inversion déplace le centre de rotation de l’épaule, permettant au muscle deltoïde (muscle principal moteur de l’épaule) de suppléer les tendons défaillants de la coiffe.
Indications
La prothèse inversée est indiquée lorsque :
• les tendons de la coiffe des rotateurs sont rompus ou non fonctionnels,
• en cas d’arthrose secondaire à une rupture tendineuse,
• après certaines fractures complexes de la tête humérale.
• si le muscle moteur principal de l’épaule le deltoïde est fonctionnel
Avantages
• Fonctionne même sans coiffe des rotateurs.
• Restaure la capacité à lever le bras.
• Supprime la douleur dans la majorité des cas.
Limites
• Mobilité légèrement plus restreinte que la prothèse anatomique.
• S’use plus vite que la prothèse anatomique car les contraintes mécaniques sont plus importantes et donc une longévité moindre que la prothèse anatomique (10 à 15 ans pour la prothèse inversée)
Le choix entre prothèse anatomique et inversée dépend de plusieurs critères :
• état des tendons de la coiffe des rotateurs,
• l’âge et le niveau d’activité du patient,
• la qualité osseuse,
• antécédents de chirurgie ou de fracture.
À Toulon et Hyères, le Dr Pierre Dekeuwer à Toulon et à Hyères réalise une évaluation clinique et radiologique complète et personnalisée pour déterminer la solution la plus adaptée.
Chaque prothèse est choisie sur mesure, en fonction de la morphologie et des attentes fonctionnelles du patient.
a. Préparation
Avant l’opération, un bilan complet est réalisé :
• analyses sanguines,
• consultation cardiologique et anesthésique,
• planification chirurgicale 3D.
Une préparation musculaire peut être conseillée pour améliorer la récupération postopératoire.
b. L’intervention
L’opération se déroule sous anesthésie générale et un cathéter périnerveux intra-scalénique analgésique. Elle dure en moyenne 1h30 à 2 heures
Le chirurgien remplace les surfaces articulaires usées par les composants prothétiques.
Des implants modernes, biocompatibles et hypoallergéniques (alliages de titane, polyéthylène, céramique) assurent la stabilité et la longévité de la prothèse.
c. Suites opératoires
• Hospitalisation moyenne : 3 à 5 jours.
• Immobilisation du bras dans une attelle d’épaule pendant 3 semaines.
• Rééducation progressive dès le lendemain en pendulaire sans douleur avec la présence du cathéter périnerveux intra-scalénique analgésique
Grâce aux protocoles de récupération améliorée après chirurgie (RAAC), le patient retrouve une autonomie rapide avec une douleur limitée et contrôlée.
Elle se déroule en plusieurs étapes :
Phase 1 : autorééducation et mobilisation passive (semaines 1 à 4)
• Automobilisation douce en pendulaire 5 à 10 fois par jour pendant 5 à 10 minutes
• Immobilisation dans ou sur l’attelle entre les séances d’autorééducation,
• Prévention de la raideur,
• Lutte douce contre la douleur.
Phase 2 : rééducation active douce aidée (semaines 5 à 6)
• Reprise progressive des mouvements actifs sans résistance aidés avec l’autre bras ou le kinésithérapeute
• Travail avec le bâton horizontal ou vertical
• Eventuellement travail en balnéothérapie
• Stimulation du deltoïde et des muscles stabilisateurs de l’omoplate.
Phase 3 : renforcement musculaire (à partir de la 7ᵉ semaine)
• Travail musculaire de renforcement.
• Rééducation fonctionnelle selon le type de prothèse.
En général, la mobilité et la fonction sont bien récupérées vers le 2ᵉ mois, avec amélioration continue jusqu’à un an.
Les résultats fonctionnels sont satisfaisants :
• disparition souvent complète de la douleur,
• reprise des gestes de la vie quotidienne (habillage, coiffage, conduite),
• amélioration de la force et de la stabilité.
La durée de vie moyenne d’une prothèse d’épaule est de 15 à 20 ans pour les prothèses anatomiques et 10 à 15 ans pour les prothèses inversées, parfois plus selon le niveau d’activité.
Les taux de satisfaction dépassent 90 %, surtout lorsque la rééducation est bien suivie.
Comme toute chirurgie, la pose d’une prothèse comporte des risques :
• infection,
• luxation prothétique,
• raideur persistante,
• usure à long terme,
• complication nerveuse.
Le Dr Pierre Dekeuwer veille à minimiser ces risques grâce à une technique opératoire rigoureuse et à un suivi post-opératoire personnalisé à Toulon et Hyères.
La chirurgie prothétique de l’épaule bénéficie d’avancées constantes :
• planification 3D préopératoire pour un alignement millimétrique,
• navigation assistée par ordinateur avec augmentation virtuelle
• matériaux hautement durables.
Ces innovations garantissent un geste chirurgical précis et une meilleure longévité des prothèses.
Un patient de 68 ans, souffrant d’une arthrose gléno-humérale sévère avec rupture complète ancienne et rétractée de la coiffe des rotateurs, consulte pour douleurs invalidantes et perte d’autonomie.
Le Dr Pierre Dekeuwer pose une prothèse inversée à Hyères.
Résultats :
• disparition des douleurs dès la 3ᵉ semaine,
• mobilité fonctionnelle satisfaisante à 3 mois,
• reprise du golf à 6 mois.
La prothèse inversée a permis au deltoïde de compenser la coiffe déficiente, restaurant une excellente fonction.
La reprise des activités quotidiennes est progressive :
• conduite automobile vers la 6ème semaine,
• activités quotidiennes légères dès la 4ème semaine,
• sport doux (natation, golf, vélo) à partir du 4ème mois.
Les sports de contact ou à impact (tennis, musculation lourde, sports de combat) sont déconseillés pour préserver la longévité de l’implant.
Un suivi régulier (à 6 semaines, 3 mois, 6 mois puis annuel) est conseillé et permet de surveiller le bon fonctionnement de la prothèse.
Le Dr Pierre Dekeuwer prend en charge la chirurgie de l’épaule dans un cadre complet et coordonné :
• consultation préopératoire personnalisée,
• explication claire du choix de la prothèse,
• suivi rapproché avec rééducation adaptée dans le Var.
Son approche privilégie la restauration de mouvement, la réduction de la douleur et la sécurité du patient.
La prothèse d’épaule est une solution moderne, fiable et efficace pour les douleurs et la perte de mobilité dues à l’arthrose ou aux ruptures tendineuses sévères.
Le choix entre prothèse anatomique et prothèse inversée dépend essentiellement de l’état des tendons de la coiffe des rotateurs.
À Toulon et Hyères, le Dr Pierre Dekeuwer, chirurgien orthopédiste, accompagne ses patients tout au long du parcours, du diagnostic à la rééducation, en s’appuyant sur les techniques les plus récentes de la chirurgie prothétique.
Grâce à ces progrès, il est désormais possible de retrouver une épaule stable, indolore et fonctionnelle, permettant un retour durable à une vie active et sans douleur.

